Nos projets
Vous trouverez dans les différentes rubriques de cette page la présentation de nos projets respectifs. Il s'agit de travaux mis en place dans le cadre de la formation sctricto sensu, de nos missions de stages ou encore de nos entreprises personnelles. Nous en compléterons, durant l'année, son contenu. Ces divers projets ont également pour vocation de nous aider à effectuer la transition entre la sphère universitaire, étudiantes et celle professionnelle. |
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Nos Actus :
Nos actualités s'inscrivent dans les divers domaines où le/la psychologue social-e puise ou peut mettre en oeuvre ses compétences acquises grâce à ce Master 2 professionnel Psychologie Sociale Appliquée.
Les regards croisés de la recherche, l'application et les avancées en psychologie:
ICAP 2014
Les changements sociétaux, politiques, économiques ont en commun l'inévitable passage par les crises pour évoluer à des états de bien-être et cohabitation désirés. Ce qui nous, psychologues, nous amène à réfléchir et questionner notre place dans ce chaos. "De la crise au bien-être" était le thème transversal du 28° Congrès International de Psychologie Appliquée. Cet intitulé correspond à l'engagement qui sous-tend la psychologie envers l'être humain. Et ce, en vue de faire un état des lieux, de promouvoir, de contribuer et d'inspirer des actions concrètes en termes de recherche et d' applications de la psychologie dans le contexte de crise sociétale que le monde vit actuellement.
L' ICAP c'est un rassemblement, qui se tient tous les 4 ans avec un pays d'accueil différent à chaque fois. Cette année c'est le tour de la France. L' événement majeur en 2014 pour la psychologie, a eu lieu à Paris du 8 au 13 juillet, réunissant 4500 participants issus de 100 pays. D'où une vaste réunion de savoirs et de connexions, dont multiples projets peuvent émerger.
En tant qu'étudiante et volontaire, je suis arrivée avec certains questionnements qui ont guidé ma participation à l'ICAP et qui à mon avis, semblent pertinents à partager avec d'autres étudiants, professionnels et professeurs.
Pourquoi et comment participer?
Parce que ce sont des événements d'une durée limitée dans des lieux précis qui peuvent rassembler des gens des quatre coins du monde, incitant les participant-e-s à découvrir et réfléchir sur des questions d'actualité. C'est d'ailleurs, un espace de rencontres qui n'aurait eu lieu d'aucune autre manière. Le type de participation peut varier selon les envies. Avec des inscriptions par journées ou à la semaine, comme conférencier, participant ou volontaire.
Qu'est-ce que ce genre d'événements signifie pour l'avancement de la psychologie?
Mis à part le fait de donner une vision globale de ce que les chercheur-e-s et les psychologues praticiens font dans l' exercice quotidien de leur travail, c'est l'occasion pour que, de la rencontre des regards venus de divers horizons, surgissent de nouvelles perspectives de contributions tant dans le domaine de la recherche que dans le domaine professionnel.
C'est dans le dialogue sur les avancées et les défis, que cet échange interculturel arrive à son sommet, ouvrant la voie à la créativité dans de nouveaux projets, voire même l' éveil de possibles partenariats et collaborations.
Mais cette expérience n'est pas seulement réservée aux psychologues. Les étudiants sont, en effet, le cœur latent de ces échanges. Immergés dans ce monde de possibles, ils se donnent la possibilité de découvrir des domaines d'applications méconnus jusqu'à présent, de se confronter à des réalités avant cela lointaines et d'approfondir leurs centres d'intérêts. Bref, c'est faire vivre les ponts que la recherche et l'application établissent pour créer des perspectives cohérentes, afin de s'adapter aux évolutions de nos temps.
Enfin, c'est créer une communauté autour des questions qu'on partage aux quatre coins du monde, dont le pilier est le partage du savoir-faire local pour avancer globalement.
Comment faire entendre la voix de milliers d'expériences?
Colossal, c'est le mot pour définir le travail qu'il y a eu au millimètre près pour permettre que chacun-e ait son espace et son temps. L'événement a progressé de manière intense avec, a grosso modo, des conférences en parallèles, de trois types : Les Keynote lectures, les sessions thématiques et E-posters. Chacune de ces présentations demandais un temps proportionnel au type d'information à transmettre et le public à toucher.
Les Keynote lectures traitaient des thématiques transversales, rassemblant les sujets qui étaient orientés à amener des questionnements éthiques, des interventions en lien avec l'agenda global, l'actualité des certains concepts, les contributions de la psychologie aux pays en voie de développement, les tendances, réflexions sur la place de la psychologie et ainsi de suite. C'était une exposition d'un conférencier avec une durée de 1h30, avec la modération d'un expert du sujet et un temps pour la discussion.
Les sessions thématiques (conférences) et les symposium (débats) avaient une durée de 1h30, en salle. Le Eposters (présentations de 5 minutes) se fessaient dans les halles de l'étage. Celles-ci s'organisaient en suivant les divisions de la IAAP (Association Internationale de Psychologie Appliquée), à savoir :
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Division 3: Psychology and Societal development
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Division 5: Educational and School Psychology
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Division 6: Clinical and Community Psychology
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Division 8: Health Psychology
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Division 9: Economic Psychology
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Division 10: Psychology and Law
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Division 11: Political Psychology
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Division 12: Sport Psychology
D'autre part, les thèmes divers, soit méthodologiques, culturels, de programmes d'interventions, de genre etc., étaient proposée dans un programme transversal. Celui-ci se constituait aussi de symposiums, sessions thématiques et Eposters. De même, un programme francophone était disponible avec une diversité de thèmes.
Néanmoins, il se trouve que certaines conférences n'ont pas accueillit le public attendu. Ce qui peut s'expliquer par une offre débordante, qui demandait aux participants de faire des choix, de privilégier des thèmes sur d'autres. D'autre part, en termes d'accessibilité à l'information, les outils utilisés étaient un programme imprimé (un document de 600 pages) et le site internet avec des informations actualisées minute à minute. A ce sujet, des mécanismes plus simples auraient été plus adaptés aux besoins des participants et les attentes des conférenciers.
Avancées Collectives
L'IAAP en tant qu' Organisme Non Gouvernemental (ONG) est partenaire des Nations Unies (UN). Ce partenariat se base sur la transmission bilatérale d'information entre les agences des UN et L'IAAP concernant leurs politiques d'action, les débats et les projets en lien avec la recherche et l'application de la psychologie. Et ce, dans le but d'assister au mieux cet organisme pour s'impliquer au cœur des actions ayant un impact global, avec la mise à disposition de l'expertise de ses membres.
Une Key Note lecture a été réservée pour traiter le lien entre l'IAAP et les Nations Unies. A ce propos, une proposition collective a été votée, concernant des précisions à développer dans la déclaration des Objectifs de Développement Durable pour 2015-2030.
Déclaration
ICAP 2014 Declaration for the United Nations' Sustainable Development Goals for 2015-2030
Following the United Nations’ Round Table - which took place on the 11 of July 2014 - the following Declaration for the United Nations’ Sustainable Development Goals for 2015-2030 was voted unanimously by the 4,500 participants during the Closing Session of the 28th International Congress of Applied Psychology (ICAP) on July 13th 2014 in Paris.
We - 4,500 psychologists from 100 countries convened at the 28thInternational Congress of Applied Psychology (ICAP) held 8-13 July 2014 in Paris, France, on the topic “From Crisis to Sustainable Well-Being”-affirm our support for the United Nations’ Sustainable Development Goals for 2015-2030 and support the contribution of psychology to these SDGs: to end poverty everywhere; to promote economic growth and decent work for all; to reduce inequality; to tackle climate change; to promote sustainable ecosystems; and to attain gender equality, quality education, and peaceful and inclusive societies and justice for all.
We also affirm that mental health and well-being is fundamental to the achievement of the proposed Sustainable Development Goals. Therefore, we urge the United Nations to specify in the document that where appropriate, the word “health” refers to “physical and mental health and well-being”, consistent with the World Health Organization (WHO) definition of health as “a state of complete physical, mental and social well-being, and not merely the absence of disease or infirmity.”
We further urge the United Nations to include in the chapeau of the final document, among the rights listed, including the rights to food and the rule of law, to affirm the “right to the highest standard of physical and mental health and well-being.”In the way forward - towards identifying the indicators and means of implementation of these Sustainable Development Goals -we affirm that psychological science and practice has much to contribute to achieve
“the future we want”.
Aller à l'Icap ou un tel événement, ouvre la possibilité de voir d'autres façons dont la psychologie intervient, ses acteurs, les expériences, les échecs et les questions qui sont le moteur de la vie scientifique. Comme psychologues professionnels, l'application prendrai ensuite plus de sens une fois qu'on peut voir les ponts qui se tissent entre la recherche et la pratique.
D'ailleurs, il faut pas laisser de coté que c'est l'occasion aussi pour participer à une vie associative globale qui articule la profession, les connaissances et le partage d'expériences!
Enfin, à titre personnel j'encourage fortement la participation des étudiants, puisque c'est une expérience humaine où l'impensable, risque de devenir une réalité.
Aura HERNANDEZ
Rencontre avec Gérard Hégron pour échanger autour des ambiances de ville.
Cette journée, gratuite et ouverte à tous, est organisée par le Groupe de Recherche en Psychologie Sociale (GRePS, EA 4163) et les étudiant-e-s du Master 2 recherche Représentations et Transmissions Sociales.
Cette 7ème journée de réflexion sera l'occasion d'abborder des questions transversales à ce thème fédérateur. Avec l'intervention des enseignant-e-s-chercheur-e-s et des doctorant-e-s du laboratoire, cette manifestation fera ainsi valoir leurs travaux de recherche scientifique tout en questionnant les enjeux.
Téléchargez le programme : Journée de Réflexion du GRePS_10 Avril 2014.pdf (1423481)
Marion Carrel présentait son livre Faire participer les habitants ? Citoyenneté et pouvoir d'agir dans les quartiers populaires.
Veut-on vraiment que les habitants des quartiers populaires participent ? Deux analyses s'affrontent, en théorie comme en pratique, sur la participation des habitants aux politiques de la ville. La première pointe les dérives de « l'injonction participative », cette demande unilatérale et méprisante faite aux pauvres de se comporter en citoyens, sans leur donner la possibilité de débattre sur le fonctionnement des institutions. La seconde voit au contraire dans la participation un levier pour leur émancipation sociale et politique, et l’amélioration de l’action publique. Le croisement de plusieurs perspectives d’analyse et terrains d’enquête permet de dépasser cette vision binaire et de rendre compte de la manière dont les problèmes sociaux, économiques et urbains sont débattus dans l’espace public. L’ethnographie de la participation aide à mieux comprendre la manière dont les habitants prennent part, ou non, à la définition et à l’évaluation des politiques publiques qui les concernent. Cet ouvrage montre que l’apathie des habitants des quartiers d’habitat social n’est qu’apparente, ou plutôt qu’elle se développe dans des contextes d’interaction particuliers. Sous certaines conditions, au contraire, de nouvelles formes de contre-pouvoir, engendrées par l’activité délibérative des « artisans de la participation », émergent dans les milieux populaires.
Aline Alauzet présente l'accès à la ville pour les personnes en situations de handicaps "dans un environnement donné". Réflexion sur les interactions entre caractéritiques des systèmes de transports et capacités fonctionnelles des individus.
Réflexion autour de l'accessibilité dans la ville en vue de réduire les inégalités socio-spatiales avec Caroline Gallez. L'accessibilité en tant que notion multidimensionnelle (accès au logement, à l'emploi, aux services, commerces, espaces publics et modes de transports) dépendant de conditions physiques et techniques, juridiques, tarifaires et individuelles (âge, revenu, contraintes temporelles...). Selon Caroline Gallez, "l'accessibilité mesure un potentiel d'opportunités disponibles pour une politique sociale donnée".
Le 25 novembre, Colloque Santé et Design pour tous
(Cité du Design de St Etienne)
Ce lundi, nous nous sommes de nouveaux rendu à la Cité du Design de St Etienne, afin d'assister à un colloque sur le thème de la santé. Différentes interventions, nous ont permis de nous rendre compte de l'importance du design d'objet en santé.
Vous trouverez ici le programme détaillé.
Le colloque "Santé et Deign pour tous" soulève de véritable enjeux dans l'évolution des modes de vies. L'INED décrit que l'allongement de la durée de vie cause une transformation des capacités physiques et cognitives. C'est pourquoi, le confort et la simplicité d'usage deviennent d'autant plus important dans la conception de produit. Nous savons, et la psychologie sociale ne peut que le confirmer, qu'il est illusoire et de vouloir concesoir un produit dont l'utilisation serait universelle et répondrait aux besoins de tout un chacun. Néanmoins, les designers portent leur réfléxion sur l'interaction de la technique et du sociale. Ainsi est repensée la notion de soin en y apportant des solutions pertinentes.
La conception d'innovation, au départ, pour un nombre restreint d'usagés peut s'avérer être à l'origine d'une évolution au profit de tous.
La psyhcologie sociale a sont rôle à jouer dans la conception d'innovation de produits. En effet, cette discipline peut apporter son expertise afin de savoir si le produit en question répond aux attentes de la population ciblée, en terme d'usage mais aussi si une innovation ingénieuse serait acceptée ou non. En effet, une innovation peut ne pas être utilisée ou achetée parce qu'elle vient boulverser les représentations ou les normes par exemple d'une population ou d'un groupe. C'est pourquoi, la psychologie sociale a son importance. Elle est capable de souligner les éléments sous-jacents aux comportements humains et ainsi aux comportements d'utilisation de produit ou de consommation. Bien entendu cette expertise est également et d'autant plus valable et utile lorsqu'il s'ahit de question de santé.
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Le 6 novembre, Conférence Mieux comprendre les instruments européens
pour combattre les inégalités sociales et économiques
Mercredi 6 novembre, la promotion PSA s'est déplacée à Hotel de Région Montrochet, afin de participer à une journée de conférence ayant pour titre : Mieux comprendre les instruments européens pour combattre les inégalités sociales et économiques. Nous présenterons dans un premier temps le déroulement de la journée, ainsi que son principal contenu, puis nous exposerons brièvement en quoi ces thématiques intéressent la psychologie sociale.
Synthèse de la conférence :
La journée débuta par une réflexion autour de la lutte contre les discriminations, en rappelant le contexte européen et précisant les évolutions à travers les interventions de :
Toumi DJAIDJA, un des initiateurs de la Marche pour l’Egalité (anniversaire des 30 ans) ;
Farida BOUDAOUD, vice présidente en charge de la Culture et de la Lutte Contre les Discriminations ;
Doudou DIENE, ancien rapporteur des Nations Unies sur le Racisme et Vice-Président du conseil scientifique de l’institut international de recherche politique de civilisation d’Edgar MORIN ;
Mickael PRIVOT, Directeur général du réseau européen de lutte contre les discriminations – ENAR.
La conférence débute autour de la définition du racisme, de ses causes et de son expression. Il ne peut être traité uniquement à partir des faits actuels, car ils découlent d'une construction intellectuelle. Il convient donc de considérer le racisme non pas seulement dans son aspect quotidien, mais aussi dans la profondeur historique qui a permis sa construction.
Les trois principaux problèmes soulevés à l'avancée de la lutte contre les discriminations sont : sa légitimation par leur banalisation médiatique, le retour vers un raisonnement déshumanisant et l'instrumentalisation politique de la xénophobie. Ce dernier problème repose d'une part, sur la question de l'identité, relayée par les conflits identitaires étatiques et religieux, et mis en tension par une société multiculturelle. Et d'autre part, sur la question de la sécurité, accentuée par les retentissements du 11 septembre 2001, qui viennent justifier idéologiquement la violence par l'idée qu'il existe un conflit de civilisation.
Trois axes directionnels sont avancés pour résoudre ces problèmes : lutter contre les discriminations, lutter contre les inégalités (ou pour l'égalité ?), promouvoir les interactions entre différentes identités. C'est un travail éducatif, politique et intellectuel. Sur ce dernier axe, l'importance de l'histoire est mise en avant. L’éducation n’empêche pas les discriminations et il est aussi important de l’interroger tant dans sa source que dans son format. En effet, tous les systèmes d’éducations sont ancrés dans des systèmes sociaux où les enjeux de pouvoir sont prégnants : l’éducation n’est donc pas neutre et n’enseigne pas automatiquement des valeurs d'humanités.
Ainsi, le changement qui doit s’opérer, doit être porté par tous et venir de la société et non des directives politiques issues d’une verticalité hiérarchique évidente.
Les interventions ont souligné le manque de volonté politique pour mettre en place et pérenniser les actions de la part des dirigeants, même si des chartes et des lois sont faites dans le cadre de l’Union Européenne.
À la lumière de ces multiples points de vue et notamment à travers le témoignage touchant de Toumi Djaidja qui raconte son histoire, nous avons pu comprendre le contexte européen des inégalités sociales et économies. En effet, malgré une présence certaine de l'égalité dans les textes de lois, celle-ci reste encore trop abstraite. Les directives de 2000 pour l'égalité (Directive Européenne n°2000-78, Directive Européenne n°2000-43) sont passées dans la loi mais ne sont pas appliquées avec 2 ou 3 cas jugés par an. Et les inégalités tant économiques que sociales touchent encore, partout en Europe, toutes les minorités. La lutte contre les stéréotypes et les discriminations continue, mais ne semble pas suffisante, alors que chacun de nous, est en proie à un moment de sa vie, a subir une discrimination. Néanmoins, le modèle dominant reste encore celui de l'homme blanc cadre supérieur, hétérosexuel et père de famille.
Après ce tour d'horizon, nous avons visionné le film « Marche pour l'Egalité ». Celui-ci explique les faits de l'été 1983, « l'été meurtrier », dans le quartier des Minguettes. Suite à l'agression par balle de Toumi DJAIDJA par un policier, s'est initié une marche pacifiste pour l'égalité. Son but était de protester contre les inégalités sociales, de soutenir Toumi DJAIDJA, de clamer un sentiment général d'injustice, tout en revendiquant la non-violence.
Au niveau local, beaucoup d'actions sont menées mais manquent fortement de soutien économique. Le quotidien des associations ne semble pas trouvé d'écho au niveau politique. Le Fonds Social Européens (FSE) et le Fonds Européen de Développement Régional sont des instruments de redistributions des richesses entre régions européennes. Il sont peut-être la clef de la mise en place pérenne de projet combattant les inégalités sociales et économiques.
L'après-midi, le thème était : Instruments et outils européens : quels impacts dans les territoires européens en matière de lutte contre les discriminations ? Les interventions se sont davantage faites sous forme de table ronde, en présence de :
Daniel MARTIN, Directeur du Centre d'Inégration Régional Verviers-Bruxelles ;
Athabasia IONNOU, Directrice de l'intégration des Migrants Ministère de l'Intérieur Grèce ;
Zine-Eddine MJATI, Ancien Président de l'Observatoire de l'Egalité et de Lutte Contre les Discriminations au Conseil Régional d'Ile de France ;
Kais BENMOUSSA, Directeur PLIE-Est ;
Mohammed BOUSSOUAR, directeur de la IREPS.
Durant cette partie, le propos s'est entre autre, penché sur la culture et l'intégration, à travers des questionnes comme : comment s'intégrer à une culture nouvelle en fonction de sa propre culture ? Les discriminations existent dans toutes les cultures, sont-elles traitées différemment ? Quelles solutions apporter ? Est-il pertinent de laisser du temps à l'évolution des mentalités dans la lutte pour l'égalité ? Des questions importantes qui soulignent la difficulté de positionnement des interventions concrètes : nous ne pouvons pas ne pas prendre en compte l'impact de la culture sur les comportements et les pensées, mais nous ne pouvons pas non plus les lui réduire ou encore être trop généraliste et ainsi la négliger.
Il a été justement rappelé qu’une discrimination est un délit. Ce rappel pour mettre en évidence le mécanisme de rejet encore trop fréquent de tous les maux de notre société actuelle sur les minorités. Il est alors nécessaire de ne pas confondre les causes et les conséquences de certaines difficultés vécues par notre société. Pour exemple les étrangers ne sont pas la cause de la montée du chômage. Un reflet de ce processus insufflé par les politiques Européennes : la concentration du budget des pays membre plus important pour le retour des frontières et leurs contrôles accrus a contrario pour une intégration limitée des migrants.
Les différents intervenants ont ainsi mis en évidence l’importance du travail d’insertion et de fédération qui permet de ne pas s’inscrire dans une logique de repli mais à l’inverse dans une logique de mobilisation collective.
Ensuite, la dernière partie de la journée, concernait le thème : Fonds Structurels Européens, les priorités et les actions préparatoires à l’accès à l’emploi, ainsi que la synthèse, qui ont été animé par les propos de :
Thidiane DOUKOURE, Chef de la Délégation à l’Assistance Technique des Fonds Structurels en Martinique Ancien Assistant à la Délégation Générale Emploi de la Formation Professionnelle en charge FSE ;
Fabienne FAURE, DERIC, Région Rhône Alpes ;
Philippe LEGUEN, Directeur de la Maison Jean Monnet - Ancien Assistant Technique du FSE ;
Abdel BELMOKADEM, président de Jobs & Cite ;
Samir DJAIZ, Secrétaire Général PMC-Europe ;
Farida BOUDAOUD, Vice-Présidente en charge de la Culture et de la Lutte Contre les Discriminations.
Les acteurs présents ont souligné la trop grande complexité des fonds Européens. Pour exemple, les procédures complexes sur le rendu de l’utilisation des fonds, nécessitant du personnel pour faire ce traitement. Ce coût et la difficulté d’obtenir des fonds qui sont variables d’une année sur l’autre rendent finalement les structures qui dépendent en grande partie de ces fonds dans la même précarité que le public qu’elles accompagnent. Un des enjeux majeurs relevé par de nombreux acteurs est donc de simplifier les procédures d’utilisation des fonds Européens.
Ainsi, cette fin de journée a permis de rapprocher les questions inégalitaires à celle des demandeurs d'emplois. D'ailleurs dans ce domaine les inégalités sont nombreuses et frappantes. Nous pouvons alors constater l'écart salarial entre hommes et femmes occupant un poste similaire, le « plafond de verre » rencontrer par les femmes, qui les limite inéluctablement dans leur carrière, la discrimination à l'embauche envers les personnes d'origine étrangère ou portant un patronyme à consonance étrangère, ainsi qu'envers les personnes handicapées, envers les personnes en surpoids, etc. Une fois encore, soumis au lourd poids de l'hétéronormativité socialement acquise, une personne possédant au moins l'une de ces caractéristiques n'est, encore aujourd'hui, pas égale à celle correspondant à l'idéal hétéronormatif.
A l’issu de cette table ronde, d’autres perspectives pour améliorer ces questions ont été ouvertes. Premièrement adopter la technique de la Benchmark, qui nécessite de s’intéresser à ce que d’autres pays font et de s’inspirer de ce qui marche. Le but prendre conscience des choses existantes qui se font déjà et qui se font bien. Deuxièmement, combattre l’idée du fatalisme concernant les inégalités qui persistent, il faut le combattre pour travailler ensemble.
Le lien avec la psychologie sociale :
Ces questions peuvent davantage être associées aux problématiques de l'emploi, du budget, de l'éducation nationale, des droits de l'Homme que la psychologie sociale. Et pourtant, elle s'attache à traiter le fond de ces problèmes. En effet, les questions d'inégalité sociale renvoient aux discriminations, c'est-à-dire au fait de différencier et de défavoriser les membres d'un exogroupe (un groupe auquel nous n'appartenons pas nous-même). Ces comportements discriminatoires ne sont autre que le résultat agissant d'une pensée stéréotypiques et la stigmatisation qui s'intériorisent et structure en partie notre société. A partir de l’approche psychosociale, on peut déceler les mécanismes par lesquelles les comportements discriminatoires maintiennent les inégalités sociales et économiques. Son intérêt est alors de proposer des stratégies de communication et d’intervention efficace car celles-ci prennent en compte des dimensions psychologiques et comportementales qui sont son faire-valoir.
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Le 22 octobre, Visite de la Cité du Design de St Etienne
Description de notre journée :
Visite de l'exposition : Homework, Une École Stéphanoise
Puis de l'exposition : Histoire des formes de demain
Et pour terminer : Présentation des travaux de recherche de la Cité.
Le design, qu'est ce que c'est ?
En ouvrant le dictionnaire, (Larousse, 2013), nous pouvons lire : « Discipline visant à une harmonisation de l'environnement humain, depuis la conception des objets usuels jusqu'à l'urbanisme. » Les personnes de la Cité du Design de St Etienne, nous ont définit le design comme tendant à l'humanisation des techniques.
Nous pouvons nous représenter le design comme définissant de beaux meubles ou objets habillant les intérieurs aisés, à la pointe de la tendance en terme d'architecture d'intérieur... Mais pourtant en approfondissant, nous pouvons nous apercevoir que cette vision est réductrice. En effet, le design est aussi une manière de penser et de concevoir des objets en empruntant le regard de l'usager. Quand l'art se tourne vers l'exceptionnel, le design lui regarde le quotidien. C'est ce dont nous pouvons retenir de cette discipline, qui semble allier fonctionnalité, esthétisme et modernisme tout en restant parfaitement connectée à ces usages premiers. Nous pouvons illustrer cette brève définition par la célèbre phrase de Louis Sullivan (architecte américain de la fin du XIX) : « La forme suit la fonction. » Nous terminerons ce propos par préciser que le design ne concerne pas seulement les objets, il peut aussi travailler l'information, les espaces mais aussi les services, les sites web, etc.
Pourquoi la psychologie sociale s'intéresserait au monde du design ?
Cette visite a été organisée dans le but de comprendre en quoi la psychologie sociale pouvait avoir sa place dans le monde du design. Nous avons pu voir, à travers les divers projets que nous avons découvert aujourd'hui, que la psychologie sociale peut jouer un rôle fondamentale dans le design. En effet, le design s'intéresse aux usages, ainsi le psychologue sociale peut mettre en avant les représentations sociales en liens avec l'objet travaillé, sa fonction, son mode d'utilisation stricto sensu ou détourné.
Par exemple, en travaillant sur les enjeux énergétiques, un psychologue social peut emmener une enquête préalable qui permettra de définir les usages précis en lien avec le projets, mais aussi d'en comprendre les enjeux et les raisons de ces usages. Pourquoi les consommateurs chauffent de telle façon ou éclaire leur foyer de telle autre ? Pouvons-nous leur demander de faire des économies d'énergies et dans quelles mesures ? L'objet que nous souhaiterions leur faire adopter va-t-il être utilisé comme nous le pensons ?
Elle peut également participer à l'introduction d'un changement dans le quotidien des dépenses énergétiques et ainsi permettre aux designers de concevoir un objet adapté à ce cahier des charges calqué sur l'utilisation précise qu'en a le public visé.
Les expositions
Les expositions vues à la Cité du Design, présentaient de façon chronologique les différents courants qui ont traversés le XIXème et le XXème siècle. Les explications accompagnant les divers univers qui nous étaient proposés, étaient particulièrement intéressantes parce qu'elles contextualisaient les éléments.
Ainsi, nous avons pu aiguiser notre raisonnement psychosociale en nous questionnant sur le rapport aux autres qui transparait au travers des objets du quotidien ou encore du rapport à l'espace. Par exemple, nous pouvons constater que les éléments d'ameublement passent d'une réflexion collective avec des meubles de séries qui ne diffèrent pas d'un habitat à un autre, puis à la modularité des éléments qui les rendent personnalisables et ainsi uniques. Le rapport à l'espace évolue également. Nous pouvons voir que d'une époque à l'autre les meubles imposants et fixes, deviennent plus petits et davantage mobiles dans l'espace. De cette manière, l'espace peut être modulé en fonction des attentes. Ce rapport à l'espace dénote une évolution des comportements, tout comme le rapport aux objets qui semble devenir de plus en plus individualiste.